La femme et la biodynamie ont été célébrées aux Cordeliers 

A l’occasion de la journée internationale des femmes, en partenariat avec les Cinémas Indépendants de Bourgogne-Franche-Comté, Pauline Rumelhart, directrice adjointe des 4C et responsable du cinéma 4C, a mis à l'honneur les vigneronnes locales à l'occasion d'un ciné-rencontre autour du film "Vigneronnes" de Guillaume Bodin. le jeudi 9 mars à 20h en avant-première.


La grande salle Sciamma a été presque entièrement investie par un public composé en majorité de jeunes, dont de nombreux étudiants du CFA de Montmorot venus soutenir 3 intervenantes  jurassiennes issues de leur école: Lea Bosshard, magicienne vinicole arboisienne confectionnant des fermentations à base de plantes pour stimuler les défenses de la vigne; ainsi que deux vigneronnes: Hélène Berthet-Bondet et Morgane Turlier, respectivement de Château-Chalon et de Chapelle sur Furieuse.


A noter que le nombre de femmes inscrites en BTS viticulture-œnologie au CFA Montmorot a doublé entre 2014 et 2021 en passant de 14 à 31% et en atteignent même 45% en 2019.


Guillaume Bodin, n’etait pas non plus inconnu du public; le cinéaste également vigneron, s’étant fait un nom il y a 10 ans avec son excellent premier documentaire « La Clef des terroirs  pour partager sa passion pour la biodynamie.


Son deuxième film, « Insecticide mon amour » a aussi eu un succès retentissant en dénonçant  la dangerosité des insecticides et leur usage préventif inadapté. Avec Vigneronnes, Guillaume Bodin a voulu compléter La Clé des terroirs en se penchant sur la vinification en biodynamie menée par les femmes.

Parmi les 200 exploitations viticoles que compte le département du Jura, principalement situées dans le Revermont, environ 30% sont gérées ou cogérées par des femmes, ce pourcentage correspondant à la moyenne nationale. Le film nous fait découvrir entre autres, Elisabetta Foradori en Italie et Marie-Thérèse Chappaz en Suisse, vigneronnes  qui ont ouvert le chemin à toute une génération de femmes.


Qu’elles soient filles de familles de vignerons sur plusieurs générations ou néophytes en quête existentielle ou puissantes femmes d’affaires, elles ont toutes des parcours de vie différents mais sont liées par cette passion du vin et animées par les valeurs de transmission, de partage, d’autonomie et de réalisation de soi par le travail bien fait.


La biodynamie attire naturellement les femmes pour son respect de la Terre Mère, dont la fertilité peut être décuplée  et bonifiée par un autre rapport au temps et la proximité avec les cycles de la nature, en opposition à la violence portée par l’agriculture conventionnelle. Léa, Hélène et Morgane précisent qu’elles n’ont jamais été victimes de misogynie mais qu’elles ont particulièrement apprécié l’encouragement indéfectible du réseau de vigneronnes altruistes et bienveillantes du Jura.



Previous
Previous

Lons-le-Saunier: c’est parti pour le Off des « Rendez-vous de l’aventure » !

Next
Next

Orgelet: ce fut une belle Masterclass de flûte traversière