Lons-le-Saunier: L’illustratrice lédonienne, Nathalie Novi, vient de obtenir le prestigieux prix international Bologna Ragazzi Award. Nous lui avons posé trois questions
Nathalie Novi est très connue dans le domaine de l’illustration.
La Lédonienne vient d’ailleurs d’obtenir un prix international, l’une des plus prestigieuses récompenses de la littérature de jeunesse, le Bologna Ragazzi Award (BRAW). Ce grand prix lui a été remis le 21 mars, à Bologne à la Foire internationale du livre de jeunesse dans la catégorie poésie.
Nathalie Novi était invitée par la librairie Guivelle samedi 26 mars pour une séance de dédicace qui a connu un très gros succès. Il faut dire que
Nous lui avons posé trois questions:
Pourriez-vous nous parler brièvement de votre parcours artistique ?
Je suis d’origine italienne et née un 5 octobre.Ma petite enfance se déroule à Constantine, en Algérie. Je vis alors entourée de sœurs et de livres.
C’est à l’âge de neuf ans que je décide d’être peintre. En 1987, je suis diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris, dans la section « gravure en taille douce ». Mon premier album, dont je suis également l’auteur, s’intitule « Fête foraine ». Il paraît en 1997 aux éditions Nathan. Depuis, j’en ai réalisé une soixantaine, tous signés d’excellents auteurs.
Pourriez-vous nous parler de vos affinités et de votre style artistiques ?
Je suis une peintre littéraire, c’est un fait. La poésie me transporte, l’humanité me tient debout. Les romans de Jane Austen, Carole Martinez, Lewis Carroll m'inspirent. La musique Baroque est comme un coeur qui bat dans mon atelier-cage. Les peintures de Vuillard, Piero Della Francesca, Velasquez, Rothko me submergent…Dérouler mes pas dans nos collines et m’enrouler de ciel sont essentiels. Danser et contredanser ! Toujours ! La sororité, le Monde inversé et les portraits d’inconnu.e.s sont parmi mes thèmes préférés. L’enfance et la famille sont les thèmes inépuisables de mon travail. Outre le pastel, je peins également à l’acrylique ou à l’huile, généralement sur papier. Je dessine à la mine de plomb sur du papier kraft que je rehausse souvent d’or ou de blanc. J’utilise l’encre avec délice sur des papiers, anciens de préférence, et m’amuse à saturer ombres et lumières avec des crayons de couleur.
Pourriez-vous nous parler de nos projets à venir ?
« Le Bourgeois Gentilhomme » pour les Editions Didier Jeunesse (avec la Comédie Française). Encore l’histoire d’un petit homme très bête qui désire porter un manteau bien trop grand pour ses épaules…Il devrait paraître en Novembre 22.
Également, « Little Women » ou « Les quatre filles du Dr March » d’Alcott Louisa May pour les Editions Tibert, à paraître à l'automne 2022. Toujours une histoire de soeurs… J'aimerais aussi poursuivre mon travail réalisé à partir de clichés de personnes inconnues dénichés au détour d’une brocante, chinés ici et là.